EXPPERT 7ème volet de l’enquête de Générations Futures sur les pesticides perturbateurs endocriniens.

Quelles expositions aux pesticides perturbateurs endocriniens au quotidien ?

Pesticides PE. Les Perturbateurs Endocriniens (PE) sont des substances d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme. Elles peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire de nombreux effets néfastes sur l’organisme d’un individu ou sur ses descendants. De nombreux pesticides ou biocides sont des perturbateurs endocriniens avérés ou fortement suspectés.

Agir maintenant. Afin de montrer l’urgence de l’action préventive dans ce domaine des PE, Générations Futures a réalisé une série de rapports basés sur des analyses et enquêtes fouillées montrant l’omniprésence de très nombreux PE dans notre environnement engendrant une exposition importante de la population à ces PE : ce sont les rapports EXPPERT ( pour EXposition aux Pesticides PERTurbateurs endocriniens).

Un rapport ciblé. Le rapport EXPPERT 7 s’intéresse à l’une des voies d’exposition les plus importantes pour les non-utilisateurs de pesticides : l’alimentation. Il cible tout particulièrement un repas considéré comme essentiel : le petit-déjeuner. Ce repas doit couvrir à lui seul ¼ des besoins énergétiques dont le corps a besoin dans la journée[2]. Ce repas devrait se composer notamment d’un produit céréalier, dont font partie les mélanges à base de céréales de type muesli. Notre association s’est donc intéressée à ce produit de consommation courante. Nous avons acheté et fait analyser 15 paquets de muesli aux fruits (ou assimilés) non bio et 5 bio.

Les résultats sont sans appel ! 100 % des échantillons non bio analysés contiennent des résidus de pesticides, aucun des échantillons bio analysés n’en contient ! Tous les échantillons non bio ont des résidus de pesticides suspectés être PE[3]. Quelques chiffres :

  • Dans les 15 échantillons non bio testés, 141 résidus ont été retrouvés au total dont 70 ont pu être quantifiés. Parmi ces 141 résidus, 81 sont des PE suspectés soit 57.44% du total.
  • 9,4 résidus en moyenne ont été trouvés dans les échantillons non bios (l’échantillon ayant le plus de résidus en contenaient 14 – ceux en ayant le moins en avaient 6). On trouve en moyenne 4,6 pesticides suspectés PE dans les échantillons non bio analysés.
  • 0,177 mg/kg : c’est la concentration moyenne de résidus quantifiés par échantillon non bio analysé soit 354 fois la Concentration maximale admissible (CMA) tolérée dans l’eau de boisson pour l’ensemble des pesticides !

« Chaque nouveau rapport réalisé par notre association vient démontrer l’urgence à agir.Celui-ci révèle encore l’exposition de la population à de trop nombreux résidus de pesticides perturbateurs endocriniens suspectés pouvant agir à des doses très faibles. »  Déclare F. Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « La Commission européenne a dévoilé en juin les critères permettant de définir les perturbateurs endocriniens, mais cette définition est très loin d’être à la hauteur des enjeux sanitaires en matière de protection des populations. L’omniprésence des cocktails de perturbateurs endocriniens dans notre environnement est confirmée par ce rapport. Cela doit impérativement être pris en compte par la Commission européenne qui doit revoir ses critères pour les rendre réellement protecteurs[4]. » conclut-il.

[1] Retrouvez le rapport complet: rapport EXPPERT 7

[2] http://www.mangerbouger.fr/Le-Mag/Bien-etre/Un-bon-petit-dejeuner-pour-des-matins-boostes

[3] Selon la liste TEDX

[4] http://www.generations-futures.fr/pesticides/lettre-segolene-royal/